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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Lun 12 Mai 2008 21:05 
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Chapitre 5 :

Vers midi, Georg émerge péniblement d’une nuit plutôt agitée. Autour de lui, tout est dévasté : un oreiller moelleux rembourré avec des plumes gît au pied du grand lit, le traversin serpente à sa gauche, tandis que le drap froissé, à moitié repoussé, laisse apparaître son corps musclé, que la fraîcheur de l’air conditionné hérisse d’une légère chair de poule.

« Mon Dieu, pense-t-il, plus jamais de vodka après le champagne ! Sur le moment, ça passe tout seul, mais à long terme, le mariage n’est que bien peu prometteur. Genre à se faire un « lendemain d’hier » voire un « surlendemain d’hier »: mal à la tête, mal aux cheveux, courbaturé d’avoir mal dormi, bref la totale. »

Aux grands maux, les grands remèdes: deux aspirines et un immonde cocktail spécial « ivresse », très dégueulasse quand il vous imprègne la bouche, asséchée par les excès de la veille, d‘un goût médicinal, mais néanmoins très efficace, même s’il vaut mieux taire la recette de peur de susciter d’irrépressibles envies de vomir.

Encore à moitié abruti, le bassiste se dirige vers la salle de bain. Rien ne vaut une bonne douche, pour achever de se remettre en forme. Nanti d’un magnifique bonnet de bain, tandis que l’eau fraîche ruisselle sur ses épaules, il rêvasse à moitié, se remémorant avec bonheur le concert de la veille. Leur pause forcée lui a semblé bien longue: la scène, les fans, toutes ces émotions, même le trac lui manquait.

Une bonne quinzaine de minutes plus tard, ragaillardi par sa douche, il s’enroule dans un immense linge éponge et se sèche vigoureusement, avant d’enfiler, un boxer, un jeans et un t-shirt, qu’il avait déposés en prévision à côté du lavabo. Un dernier coup de peigne et en route pour aller déjeuner. Il s’observe dans le miroir tandis qu’il tente, à coup de laque et de peigne, de lisser ses cheveux, qui ont une fâcheuse tendance à friser naturellement. Manque de bol, il déteste ça.

Un éclat de rire se faire entendre.

« Tom, ta gueule !
-Désolée, tu te trompes de coupable, fit une voix amusée. »


Il passe la tête par l’embrasure de la porte, jette un œil dans la chambre, elle est vide. Psychose hallucinatoire auditive due à l’abus d’alcool, pense-t-il.

« Mais quand même, je me sens pourtant bien, je n’ai même plus mal à la tête. »
Georg se remet face au miroir et entreprend de défriser une mèche rebelle.

A nouveau un rire amusé retentit.

« Tu as oublié une mèche!
-Pardon ?
-A gauche.
-Ah, oui merci, répond-il machinalement, avant de réaliser que quelque chose ne tourne pas rond »


Le miroir se trouble, un fin visage féminin se dessine dans l’opalescente luminosité qui émerge du miroir, rendant quasi fantomatique l’atmosphère de la salle de bain.

Psychose hallucinatoire auditive et visuelle due à l’abus d’alcool, c’est pire. Je vois et j’entends des trucs qui n’existent pas, c’est fort inquiétant. Et si j’étais schizophrène ? Voyons, réfléchissons ; schizophrénie : psychose, qui se manifeste par la désintégration de la personnalité, et par la perte du contact avec la réalité.
Non, pas possible, je ne m’en rendrais pas compte, je suis encore capable de raisonner, enfin je crois…

« Coucou, je suis là!
-Moi, j’en suis moins sûr.
-Ah ! Pourtant tu me parles !
-Justement, je me demande si je ne parle pas à une hallucination !
-A ce que je sache, je n’en suis pas une !
-Prouve-le moi !
-Ça va être difficile, il va falloir me faire confiance !
-La confiance, ça se mérite.
-Et c’est toi qui dis ça ?
-Ça te dérange ?
-Venant de toi ! Oui !
-Dis tout de suite que l’on ne peut pas avoir confiance en moi !
-Disons une confiance toute relative !
-Menteuse !
-Crétin !
-Malpolie !
-C’est toi qui as commencé !
-Désolé, c’est sorti tout seul !
-Pour cette fois, je veux bien pardonner !
-On peut me faire confiance.
-Comme la fois où Tom t’a confié un secret et que tu l’as répété à Bill ?
-Comment tu peux le savoir, nous ne sommes que trois à connaître cette malheureuse histoire.
-Pas tout à fait.
-Je ne pensais pas que les jumeaux en parleraient !
-Ils ne l’ont pas fait.
-Donc, tu es ma conscience et tu essayes de me faire regretter mes actes.
-Je crois qu’avec toi, je n’utilise pas la bonne méthode !
-Ah bon, il faut une méthode pour me parler ?
-Pour te parler non, mais pour te convaincre, oui.
-N’est-ce pas la même chose ?
-La différence est subtile, mais elle n’en existe pas moins.
-Peu importe, je parle à ….un fantasme issu de mon imaginaire.
-Je ne suis ni une hallucination, ni ta conscience, ni un délire quelconque, je suis juste ….moi.
-Ego…Ego sum, Je suis moi, donc par extension tu es moi !
-Je crois que j’ai mal à la tête, on en reparlera…»


L’opalescence se fait plus ténue, jusqu’à disparaître complètement, laissant Georg devant son reflet, le peigne en main, sur une mèche toujours aussi rebelle. Renonçant momentanément à dompter ces maudites ondulations, il jette d’un geste exaspéré le peigne dans le lavabo et tourne précipitamment les talons pour rejoindre les autres. Il est déjà en retard et comme il reproche souvent cette tare aux jumeaux, il évite de montrer le mauvais exemple.

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De nos rêves naissent et meurent des mondes fantastiques.
La vie, l'amour, la mort se côtoient dans un semblant de réalité,
Dont seule notre imagination en fixe les limites.
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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Lun 12 Mai 2008 21:15 
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Salem
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N'empeche jimagine mal ma tête en entendant un rire....le pire ça met deja arriver et j'ai jamais compris se que c etait...j'ai parleravec quelqu'un mais personne apres....

et souvent dans mon miroire je voi un truc mais c est jamais claire....


Le coup de la meche c est pas mal ! mmdr

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Tom,i love drink your blood


Ma soeur et Bill
Moi et Tom
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Double de l'esprit
....Amante de la nuit...


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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 18 Mai 2008 18:15 
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Chapitre 6:

Pour remettre d’aplomb le groupe, le management a décidé de ne pas trop les pousser, le temps que la voix de Bill se rétablisse. Il faut dire que le traitement médical est parfois lourd car il entraîne chez le chanteur de nombreux effets secondaires qui l’asservissent à une fatigue permanente. Et puis, la rééducation progressive l’oblige à reposer ses cordes vocales qui doivent prendre le temps de se rétablir complètement.

Ce matin, les membres du groupe se sont donc réveillés avec chacun de nombreux projets qui s’éloignent du monde dans lequel ils baignent depuis tout petits: celui de la musique.
Gustav, accoudé à la vitre du van, observe le paysage qui défile sous ses yeux. Chaque détail, chaque anomalie de la nature suscite chez lui un émerveillement. D’un rocher à l’allure de champignon en passant par un lac aux reflets dorés, tout le fascine…

A côté, roupillant comme un loir, Georg ronfle, la bouche ouverte…
Il rêve peut-être qu’il rencontre de grands philosophes comme Platon, Socrate, Freud, Descartes, Montaigne, Blaise…
Et peut-être que ceux-ci ont aussi les réponses à toutes les questions existentielles qu’il se pose en temps normal:
« Pourquoi suis-je en vie ? », « Quel est mon but sur cette Terre ? ».
A tous les cas, ils semblent lui répondre que la vie n’a pour but qu’un ultime passage commun: la mort.
Mais il n’arrive pas à creuser plus loin.
Se dire qu’il est le bassiste d’un groupe phénomène ne lui sert pas à grand-chose pour élucider le mystère de l’existence de Dieu… qui est une question et doit le rester !

En face de lui, en train de se marrer, comme une vache, du filet de salive qui coule des lèvres de Georg, on peut retrouver Tom ! Lui, ses questions existentielles sont bien différentes…
Mais les détailler ne nous apporterait pas grand-chose. Si seulement il s’intéressait à la philosophie, à la religion…
Venant de lui, ce serait un miracle. D’ailleurs, arriver à lui ancrer dans le crâne la signification du mot « sagesse » semble déjà être au-dessus des moyens de tout être humain normalement constitué.
C’est un joyeux luron qui n’aime pas se poser trop de questions. Il vit un peu l’instant présent, sans vraiment se soucier des mauvais tours que lui réserve l’avenir.

En revanche, s’il y en a bien un qui s’en fait pour son avenir, c’est Bill. Mais attention, pas n’importe quel avenir: son futur proche. Est-ce qu’il aura le temps de se faire une nouvelle manucure ? Est-ce qu’il trouvera de nouvelles fringues à son goût dans le magasin qu’il s’apprête à dévaliser ? Est-ce que demain, il vendra toujours autant de singles?
Ne venez pas lui parler d’un âge trop avancé, mais surtout, n’envisagez en aucun cas la vieillesse…
Ces jours où il sera un vieux grabataire sénile, tenant debout grâce à sa canne, voyant mal devant lui à cause de ses yeux embués par la cataracte…

Le van s’arrête, et le chanteur est le premier à bondir hors du véhicule pour respirer l’air libre, même si son homologue le suit de près.
Puis, les deux derniers musiciens descendent à leur tour. Gustav soutient l’épaule de Georg, qui a du mal à sortir de son sommeil.
Ils se sourient tous, puis regardent les alentours.

« Là, il y a un magasin de vêtements, lance Bill, d’un ton enthousiaste.
-Ah non, pas encore des fringues!
-Oh, il y a une bibliothèque à cent mètres !
-Mais je veux des nouvelles chaussures moi !
-Tom, on a toute la journée, tu les auras tes chaussures !
-Personnellement, je ferais bien un tour du côté du parc animalier, il paraît qu’ils… »


Gustav est coupé dans sa lancée par les regards énervés des autres membres du groupe, qui n’en ont que faire de ses visites culturelles et trop instructives. Ils sont là pour se détendre, pas pour se plonger dans des visites très ennuyeuses.
Ils jettent tous un œil dans une direction différente. Bill a repéré depuis longtemps son magasin préféré: TAZUMA. Tom s’apprête déjà à faire du lèche vitrine chez les petits cordonniers du coin, tandis que Georg prête plus d’attention à la librairie qui vient d’ouvrir ses portes de l’autre côté de la rue.

« Bon, les gars, on fait quoi ? demande le batteur.
-Je propose qu’on se sépare. On a pas vraiment les mêmes centres d’intérêt…
-Georg, tu viens avec moi ?
-Moi je prends Bill! Hein Bill, tu viens avec moi faire les magasins de chaussures ?
-Oui! Je vais m’acheter des nouvelles santiags parce que les miennes commencent à rendre l’âme !
-Gustav, tu…
-Oui, je suppose que je viens avec toi… »


Tous se quittent sur un signe de tête qui marque leur accord.
Les jumeaux partent d’un côté, tandis que les deux aînés traversent la route.

Comme d’habitude quand les jumeaux se retrouvent seuls, la conversation bat son plein. Ils rient, de tout et de rien, se racontent leurs nouvelles, partagent leurs petits potins, leurs anecdotes…
Et pourtant, l’un comme l’autre semblent perturbés par un événement qui ne laisse pas leur regard indifférent. Ils errent le long des vitrines. Les magasins de lingerie, de bijoux, de maquillage défilent sous leurs yeux. Ils ne manquent pas de croiser des miroirs.

Et comme s’ils éprouvaient une certaine gêne à l’approche de ces objets pourtant des plus communs, ils baissent à chaque fois la tête. D’habitude, ils auraient davantage eu tendance à se regarder des heures durant pour déceler leurs imperfections, mais là, un malaise les en empêchait.

Bill retenait même sa respiration devant chaque miroir. Sa poitrine se gonflait, comme s’il voulait parler, puis il expirait sans ajouter un seul son. Devait-il en toucher un mot, ou non ? Et si on le prenait pour un cinglé ?
Tom, à côté, ne prêtait pas grande attention à l’attitude étrange de son homologue. Il faut dire que sa crainte s’accentuait aussi à chaque fois qu’il apercevait trop nettement son reflet…

Gustav et Georg, bien que bien plus discrets, appréhendaient de voir défiler sous leurs yeux des objets qui ressemblaient trop aux miroirs qui leur avaient donné des visions fantomatiques…
Si seulement ils étaient sûrs d’avoir réellement vu ce visage…
N’était-il pas au fond le fruit de leur pure imagination ?
Dans des cas comme les leurs, où l’alcool avait coulé à flot, certains pouvaient bien se remettre en question !

Pour eux, la dissimulation a été hissée au niveau de l’art et leur vie en est imprégnée. Toujours en représentation ou presque, que ce soit pour les fans, les journalistes, durant les concerts, les séances d’autographes...Même en vacances, pas moyen d’échapper à ces maudits paparazzis. Le moindre mouvement, la plus petite erreur sont sujets à polémiques. La dissimulation est donc devenue un art de vivre, même si au fond d’eux, ils en sont dégoûtés, être soi-même c’est le bonheur, mais quand chaque geste est susceptible de finir dans la presse à scandales, autant éviter.

Chacun d’eux donne une image de lui-même proche de la réalité, mais légèrement faussée, une sorte de jeu de rôles facile à suivre, mais avec certaines règles immuables afin d’éviter de stupides polémiques journalistiques. Qui a besoin de savoir que Bill est un angoissé qui souhaite toujours tout contrôler, que Tom est timide quand il s’agit de parler vraiment de sentiments, que Georg cherche toujours à comprendre et à aider tout le monde et que Gustav a une intelligence supérieure à la moyenne ?

Suivant machinalement ces règles de conduite, ils gardent leur vie privée bien à l’abri, même entre eux, pour souvent quoi, et ces étranges apparitions en font partie…un secret de plus, mais quel secret !!!

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 25 Mai 2008 22:45 
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Chapitre 7:

Il est minuit passé, la pleine lune éclaire la façade d’un somptueux manoir perdu quelque part au fin fond de la campagne allemande. Au loin une sombre forêt se profile pour s’étendre aux collines avoisinantes. Seule une fenêtre encore éclairée témoigne que les lieux sont habités et que pour certains, la nuit n’est pas forcément synonyme de sommeil.

La chambre est immense, une épaisse et douce moquette en recouvre le sol, quant au plafond, il est décoré de magnifiques frises en stuc, se poursuivant en entrelacs jusqu’au lustre de cristal qui en occupe le centre. Les lourds rideaux de velours sont retenus de chaque côté des hautes fenêtres par de jolies embrases ornées de pompons. Un grand lit à baldaquin, où se love une belle chatte persane à la robe de jais et aux yeux d’or, achève de rendre cette pièce semblable aux chambres des "Princesses de contes fées". Le plus étonnant au demeurant reste une jeune fille accroupie sous un grand bureau d’ébène, fort occupée à faire coulisser un tiroir secret pour en extraire un épais manuscrit recouvert de cuir ouvragé.

Elle s’assied ensuite confortablement dans un fauteuil de cuir, le rapproche du bureau afin d’être plus à l’aise pour écrire. Elle ouvre le livre à la page marquée par le signet et se saisissant d’une plume, en remplit les pages d’une jolie écriture tout en rondeurs. De temps à autre, d’un geste machinal, elle ramène une longue mèche de cheveux derrière son oreille, tout en continuant sa prose de l’autre main.

« TH für immer

-Rapport contact 1:

J’ai réussi à établir le premier contact, je n’en reviens pas, je leur ai parlé, c’est le plus beau jour de ma vie. Soyons sérieuse et professionnelle !

Pour ce qui est des fiches de planning, c’est en ordre, je pense que l’on peut s’y fier. Ils sont bien aux lieux et aux heures notées, au moins que cela serve que leurs plannings soient si sévères et leurs gardes si sérieux.

Ils sont un peu différents de l’image que je me faisais d’eux, quoique... Je précise que j’ai choisi un moment pour le premier contact, pour chacun d’eux, où je les savais plus ou moins sous l’influence de l’alcool. J’ai pensé que cela aiderait à faire passer la chose en douceur …

Bill, je lui ai fait une peur bleue ! À sa décharge, j’ai eu de la peine à régler le son et je lui ai un peu cassé les oreilles, du moins au début, après j’ai trouvé le truc et maintenant je le maîtrise parfaitement. Je le pensais plus fort, plus sûr de lui, mais bon à sa place, je ne sais pas comment j’aurais réagi.

Tom, le soi-disant charmeur, en privé, il est tout ! sauf poli. C’est limite s’il ne m’a pas insultée, enfin j’espère que son pied lui fera mal quelques jours et qu’après cela il me croira quand nous parlerons. J’ai peur qu’avec lui j’aie tendance à m’énerver, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression qu’il est du genre à me taper sur le système, pourtant en général, je n’ai pas de préjugés, mais je ne le sens pas. Enfin, il va peut-être se révéler charmant au fil du temps…

Gustav, qu’il est mignon, tout sourire et très gentil! C’est celui qui a été le plus intrigué et qui a cherché à comprendre. Si l’un d’entre eux devait percer le mystère ce serait lui, il faudra que je fasse bien attention à tout ce que je dis, déjà que j’ai failli me trahir…Il ne faudrait pas que l’un d’eux découvre la vérité, cela ferait tout échouer à coup sûr !

Georg, avec lui, je ne suis pas sortie de l’auberge, il me la joue psycho à fond. Si je ne fais pas gaffe, il va me prendre pour Dieu ! Et, si…Non, ce ne serait vraiment pas malin de ma part et je risquerais de faire tout rater. Dans la mesure du possible, je dois à tout prix éviter de mentir, je risquerai moins de me trahir, voire d’être percée à jour !


-Prévisionnel :

Les laisser digérer quelques jours, puis reprendre contact. Bien choisir le lieu et le moment le plus propice, en prenant garde qu’ils ne soient pas sous une quelconque influence, alcool ou fatigue. Et surtout que chacun d’eux soit seul au moment des contacts, je dois minimiser les risques. Il faut absolument que j’arrive à les persuader non seulement que je suis réelle, mais aussi que je veux les aider et cela sans me trahir, sans trop interférer et le plus rapidement possible. Je ne pense pas que j’aurai une deuxième chance si j’échoue, donc ma première intervention devra être la bonne.

Faire très attention à ne pas me faire surprendre par mon père, il m’en empêcherait et me punirait certainement, pour avoir fait non seulement ce que j’ai déjà fait, mais encore plus pour ce que je veux faire, il m’a déjà parlé des risques d’ingérences, mais cela m’est égal, c’est trop important pour moi...et pour eux… »


Elle referme le livre d’un geste sec, en arborant un petit sourire triomphant. Toutes ces émotions lui trottent dans la tête. Elle ne se doutait sûrement pas qu’une telle rencontre était faisable ! Et pourtant, elle les avait vus de ses propres yeux, un à un. Elle avait pu écouter leurs voix, les dévorer du regard. Elle était l’une des seules à les avoir approchés de si près, bien qu’ils soient restés néanmoins trop distants à son goût.

En faisant jouer le mécanisme du tiroir secret pour ranger son vieux journal poussiéreux, bouclé par une lanière de cuir, elle ne manqua pas de repenser à tous ces événements. Ses doigts se posèrent sur sa joue. Gustav avait même posé ses lèvres sur elle !
Certes, c’était un accident. Mais cela prouvait bien qu’il était réel!
Le tiroir grinça, elle enfouit le livre dans le fond du meuble, avant de le refermer en soupirant.

Elle repoussa ensuite le fauteuil contre le mur, en veillant à ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller son paternel, qui devait déjà dormir depuis un bout de temps. Ses petits pieds fins se glissèrent sur la moquette, se posèrent sur le lit, puis glissèrent sous la couette richement ornée de fils d’or.

Elle s’enfonça dans les draps, écarta les bras autour d’elle, mimant une étoile de mer. Les yeux rivés vers le plafond du lit à baldaquin d’où tombaient les longs rideaux de velours, elle laissait ses rêves lui envahir l’esprit.
Désormais, son désir le plus fou était à portée de main…

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 1 Juin 2008 22:20 
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Chapitre 8 :

Tom passa sa main sur la surface de l’eau, qui vibrait sous le mouvement de ses doigts, s‘agitait quand il y enfonçait son poing. Il tapota légèrement le liquide d’un blanc légèrement trouble, à cause du savon qu’il y avait ajouté. S’armant d’un gant, le guitariste gonfla sa poitrine en observant son reflet dans le miroir. Un sourire s’empara de lui quand il constata que les abdominaux qu’il faisait tous les soirs commençaient à porter leurs fruits, ébauchant de légères tablettes de chocolat sur son ventre.

Le gant humide et chaud se posa sur sa peau dénudée, alors qu’il traçait de petits cercles concentriques qui traînaient derrière eux une mousse blanche et rafraîchissante.

Il avait passé une nuit merveilleuse. Cette fois, il avait réussit à ramener une jeune fille dans sa chambre sans avoir recours à l’alcool. Son apparente timidité s’était volatilisée grâce à l’assurance dont faisait preuve sa partenaire d’un soir.
Certes, ce n’était pas sérieux. Il aurait vite oublié cette fan un peu naïve, mais il ne pouvait pas nier que sa soirée avait été très plaisante, qu’il en garderait de bons souvenirs.

Il craignait juste que la presse réussisse à obtenir cette information, qu’elle fasse le tour du monde, et que cette pauvre innocente soit harcelée par les groupies. Mais au fond, c’était elle qui l’avait provoqué. Il n’avait aucune raison de s’en vouloir. Pas comme toutes les autres qui avaient précédé…

Et puis, ça ne ferait que renforcer l’image de lover qu’il véhiculait à chaque déplacement.

Tom esquissa un sourire ravi, puis il plongea le gant dans l’eau. Des bulles remontèrent à la surface, tandis qu’il fixait sa main se perdant dans l’eau blanchâtre. Sa peau parcourue de frissons se hérissa légèrement…
Il boirait moins souvent ! Pour une fois, il n’avait ni trou de mémoire, ni gueule de bois, ni mal aux cheveux. Seule subsistait cette impression d’avoir profité de la moindre seconde, de chaque geste, chaque caresse, chaque baiser.

Tom ressortit sa main de l’eau, alors qu’un petit grésillement coupait le silence et sa solitude.
Le blond fronça les sourcils, puis se regarda dans le miroir. Ses dreads tombaient sauvagement sur ses épaules frêles, encadrant son visage d’habitude si souriant.

Une petite voix perça le grésillement, accompagnée d’un petit rire.

« Alors Tom, tu t’es bien amusé cette nuit ?
-Oh, Joanna, je… »


Il se retourna en croyant parler à cette jeune fille avec laquelle il avait partagé sa nuit. Mais la porte derrière lui était toujours close. Il s’étonnait lui-même de se souvenir de son prénom. D’habitude, elles plongeaient dans l’anonymat avant qu’il ne s’endorme…

« Ah ! moi ce n’est pas Joanna ! »

Tom fit un tour sur lui-même, puis se rendit compte que le miroir faisait des siennes, et se troublait en prenant la couleur de son eau.

Il croyait avoir déjà vu ça quelque part ! Plissant le front d’un air sceptique, il s’approcha de l’objet pendu au-dessus du lavabo, et tenta de se rappeler ce qui c’était passé la dernière fois que ce phénomène s’était produit sous ses yeux.

Il lui fallu remonter près de trois semaines en arrière pour se souvenir du ton de cette petite voix !

« T’es revenue toi ?
- Oui !
-Tu viens me prédire quoi ? Que je vais me fracasser le crâne sur le bord de la baignoire ?
-Pas tout à fait ! »


L’ébauche du visage d’une jeune fille apparut dans le miroir. Elle était pareille que la dernière fois ! Deux yeux vert pâle en forme d’amande, un long nez fin, des traits si délicats qu’ils semblaient crayonnés sur une feuille de papier.

« Tu ne peux pas passer à un autre moment que quand je me lave ?
- J’avais juste envie de te voir comme ça !
-C’est ça. Je suis pris de toute façon !
-N’importe quoi. Demain ton petit coup d’un soir, tu l’auras oublié !
-Même pas vrai !
-Je te parie que si…
-Et puis de quel droit tu t’introduis chez moi ?
-Parce que j’en ai envie !
-Tu fais ça avec beaucoup de gens ?
-Oui… Attention Tom, ne laisse pas ta serviette de bain à terre, tu risquerais de trébucher dessus ! »


Le guitariste haussa les épaules en dessinant sur son visage une moue dédaigneuse. Pour qui se prenait-elle à jouer le rôle de sa mère ? De quoi je me mêle ?

« Tu peux partir ?
-… Si on me le demande gentiment, ça peut se négocier !
-Hum… J’aimerais que tu dégages, car j’étais juste en train de faire ma toilette en toute intimité, et tu me gênes légèrement !
-Tu ne changeras pas, toi !
-Quoi ?
-Tu as toujours autant de politesse et de tact !
-Je sais ! »


Le guitariste tira la langue au miroir, puis il recula de quelques pas. Son pied glissa sur son linge, qui traînait au sol. Il perdit l’équilibre et se retrouva assis au milieu de la pièce, un peu étonné de cette chute légèrement inattendue !

« Je te l’avais dis Tom !
-Gnagnagna… Fais ta petite madame-je-sais-tout qui prévoit tout !
-Tu es vraiment arrogant !
-Et toi tu m’énerves !
-Ce n’est pas forcément le but !
-Casse-toi !
-Hum… tu ne sais pas ce que tu rates ! »


La petite voix s’estompa, le blanc crémeux du miroir laissa place à l’image nette de la douche. Mais Tom resta au sol encore quelques secondes.
Qui était-elle pour oser s’introduire dans sa vie privée ? Il soupira longuement, regarda son pied.
Cette fille était vraiment étrange. A croire qu’elle prédisait les malheurs rien qu’en l’avertissant des dangers qui le menaçaient. D’abord, cette coupure de verre, ensuite, cette chute. Prédiction ou plutôt provocation, la marge est minime, mais bien réelle….. A croire qu’elle manipulait les objets environnants pour qu’il se blesse. Pourquoi ? Quel intérêt aurait-elle à susciter des catastrophes ?
Va-t-elle me faire chanter pour que cela cesse ? Se relevant non sans une grimace de douleur, il passa sa main sur son coccyx douloureux, la deuxième tenant fermement le rebord du lavabo. Redressant la tête, il observa songeusement son reflet.

Mais voila, c’est ça, je lui plais, elle veut coucher avec moi et maintenant qu’elle m’a prédit deux malheurs, elle va me menacer de tous les maux de la terre si je ne passe pas une nuit avec elle ou pire plusieurs….. Après tout elle est pas si mal, ses yeux sont envoûtants….. Non mais ça va pas la tête, je ne vais pas succomber, c’est la fille qui succombe, moi je profite et surtout je choisis. Il ferait beau voir que je devienne un mec facile !

Désormais, il en était sûr. Ces visions étaient bien réelles, mais bien peu rassurantes. A vrai dire, il avait déjà appris à haïr cette fille pas comme les autres…
Et il entendait bien ne pas concéder d’amour ou d’amitié avec elle !

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 8 Juin 2008 23:51 
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Chapitre 9 :

Après une enrichissante journée alliant la visite d’un prestigieux musée, d’une bibliothèque richement fournie et passionnante à souhait, clôturée par un footing dans un magnifique parc durant lequel il réussit à semer Saki, Gustav s’apprêtait à prendre une bonne douche revigorante avant de rejoindre les autres pour le repas du soir.
La fatigue accumulée dans ses muscles commence à se faire sentir, mais il renonce à s’affaler sur un divan un peu trop confortable en rentrant.

Tout en se débarrassant de son training, il rigole encore du sale tour qu’il a joué à Saki: c’est devenu un petit jeu entre eux. De son côté, il essaye de le semer au détour des chemins sinueux ou en accélérant sa course pour rapidement se dissimuler derrière un arbre ou quoi que ce soit d’assez grand pour le cacher, tandis que le pauvre garde du corps fait tout pour suivre le rythme imposé par le jeune batteur, beaucoup plus sportif que lui.

Cette fois il a fait fort en se jetant à plat ventre derrière un vieux tronc d’arbre mort au bord du chemin. Saki n’a rien remarqué, et pourtant, il est passé puis repassé à moins de deux mètres de lui. Il l’entendait même maugréer des trucs du genre : « Quel sale gosse, mais quel sale gosse !!! »

Soudain un rire cristallin se fait entendre et une petite voix flûtée murmure :

« Que tu peux être sadique avec ce pauvre Saki, quand même !
-Comment peux-tu …Ah, oui, je me souviens, la tête dans le miroir !
-Je ne suis pas qu’une tête, mais oui c’est bien moi.
-Je ne te vois pas.
-Tu as tes lunettes ?
-Oui !
-Oh ! Désolée, j’ai dû mal régler le …
-Le quoi ?
-Peu importe ! »


Comme c’était arrivé précédemment, le miroir vibra légèrement, s’opacifia pour finir par diffuser cette étrange lueur opalescente dans laquelle flottait un fin et charmant visage féminin, encadré de longs cheveux. Gustav l’admira béatement, sans ajouter le moindre mot. Ses yeux pétillants suffisaient à discerner ses pensées, chavirant entre la fascination et ce goût qu’il portait à tout ce qui était « hors norme » !

« Tu sais que depuis ces trois dernières semaines, je pense souvent à toi ?
-Ça c’est gentil !
-J’ai passé beaucoup de temps à essayer de résoudre le mystère !
-Ça l’est moins !
-Quoi ?
-Gentil !
-Quelle importance ?
- Il n’y en a pas vraiment, mais je pensais que tu t’intéressais à moi ?
-C’est le cas !
-Comme à une personne, pas comme à un cobaye !
-Ah !
-Je suis une personne !
-Tu en es sûre ? Scientifiquement parlant, ton apparition ne s’explique pas !
-Et alors ?
-Ce que la science ne peut expliquer n’existe pas !
-Donc l’âme n’existe pas ?
-Si, même qu’elle pèse 21 grammes.
-Tu en sais des choses !
-Je lis beaucoup.
-Je vois, je vois.
-Au fait, comment tu sais pour Saki ?
-Je sais beaucoup de choses.
-Beaucoup trop oui…Tu m’espionnes ?
-Non, je n’ai pas besoin de recourir à ce genre de procédés.
-Pourtant, à part lui et moi….je ne pense même pas que les autres le sachent.
-Dans le monde, il est rare de pouvoir garder certaines choses secrètes, surtout lorsque l’on est célèbre !
-Hélas !
-Le revers de la médaille.
-Comme tu dis, si tu savais comme c’est lourd à porter !
-Mais pratique pour moi !
-Pratique ?
-Peu importe !
-Tu es bien mystérieuse !
-Tu comprendras en temps et en heures, je te le promets. »


Tout en discutant avec elle, une idée lui passa soudain par la tête, elle n’allait pas apprécier, mais il voulait en avoir le coeur net. Il hésitait cependant à la mettre à exécution de peur de la fâcher ou de la faire fuir. Pensivement, il marcha jusqu’à la desserte à côté du miroir et se servit un grand verre d’eau fraîche. Il but une longue rasade et décida de couper la poire en deux, il n’allait pas la prendre par traîtrise, mais utiliser une semi-vérité.

« Serais-tu d’accord pour que je tente une petite expérience ?
-C’est à voir ! Cela dépend quoi !
-Donc tu n’es pas opposée au principe ?
-Non !
-Est-ce que tu arrives à…. comment dire… à sortir plus la tête du miroir ?
-Je ne sais pas, je vais essayer ? »


Joignant le geste à la parole, elle s’avance légèrement et sa tête se détache plus franchement du miroir, sous les yeux admiratifs du batteur qui sent l‘excitation jaillir dans sa poitrine. Gustav, sans plus tergiverser, lui balance le reste de son verre d’eau en pleine figure en observant la suite avec beaucoup d‘attention. De surprise, elle ferme les yeux, se passe la main sur le visage pour y enlever quelques mèches de cheveux humides en lui lançant un regard pour le moins courroucé.

« Ça va pas la tête, tu veux que je t’aide ?
-Heu, non, je voulais juste voir…..
-Voir si l’eau ça mouille, je confirme : l’eau ça mouille et la terre est ronde, fit-elle d’un ton narquois.
-Enfin, c’est pas tout à fait cela !
-Toujours est-il que je suis mouillée.
-Ça me prouve que tu es réelle !
-C’est ce que je me tue à te dire depuis notre première rencontre.
-Maintenant je l’ai scientifiquement prouvé.
-Si tu le dis…
-CQFD (Ce qu’il fallait démontrer)
-Mieux vaut que j’aille me sécher avant d’attraper la mort.
-Tu es mortelle ?
-Pourquoi ? Pas toi ?
-Je ne vis pas dans un miroir !
-Moi non, plus, je te rassure, je ne fais que l’emprunter.
-Tu vis où ?
-Dans un manoir !
-Plus précisément ?
-C’est pas le moment, on en reparlera…ou pas.
-Tu m’en veux ?
-Disons qu’à l’avenir, je me méfierai !»


Son visage sembla se fondre dans le verre, tandis que le miroir reprenait son aspect habituel, laissant Gustav perplexe. Il tenait toujours son verre vide à la main, regardant le miroir parfaitement sec et la moquette humide.
L’énigme n’était pas près d’être résolue, même si ce petit jeu l‘amusait...
Il avait l’impression qu’au lieu de trouver une solution aux anomalies, celles-ci lui ouvraient la voie sur des phénomènes si peu courants qu’ils lui semblaient presque… impossibles !
Ses yeux passaient alternativement du miroir à la moquette, cherchant l’erreur qui s‘était dissimulée dans le décor, le petit détail qui lui avait échappé. Mais il n’y avait pas d’erreur, juste un mystère de plus…

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 15 Juin 2008 23:37 
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Chapitre 10:

Georg avait beau se rapprocher continuellement du miroir, il peinait à trouver la condition adéquate pour percer ce gros bouton blanc qui enlevait à son visage tout le charme apporté par ses yeux vert émeraude…

Après ses oreilles décollées qu’il avait réussi à cacher derrière ses longs cheveux lisses, et qui lui donnaient néanmoins du fil à retordre tous les matins, la nature avait absolument voulu lui rajouter des défauts, en faisant de lui une innocente victime de l’acné juvénile.

« Saleté de ***** ! Viens ici que je t’attrape…Non, non… Tu ne me résisteras pas longtemps ! Tonton Georg est plus fort que toi! Il va te réduire en miettes en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! »

A ce moment là, il pinça son bouton entre les ongles de son index et de son pouce, ce qui eu pour effet de provoquer une mini-éruption sur le visage du bassiste qui grimaçait de douleur. Une comédie légèrement exagérée par le spectacle qui se produisait sous ses yeux.

En effet, une goutte du liquide qui venait de sortir de son point blanc, au départ de petite taille, s’étalait sur la surface du miroir, en délavant son reflet pour le remplacer par un fond plus brumeux…

« Maman… J’ai des sécrétions corrosives qui rongent le verre ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? »


Le bassiste plaqua sa main gauche sur son visage, étira sa joue en regardant avec horreur la tache blanche qui remplissait déjà presque tout le miroir ! Ses yeux écarquillés se rétrécissaient, il recula de plusieurs pas…
« Non, non…Si ça se trouve, c’est encore une psychose visuelle ! Je suis malade !
-Pour être malade, il faudrait avant tout que tu sois ! »


C’était toujours la même petite voix enjouée qui parcourait les murs de la pièce, avec ce ton fluet et amusé !

« Non ! Pas toi ! »

Le visage se dessina avec précision dans le miroir, alors le bassiste posa ses paumes sur ses yeux.
« Psychose auditive et visuelle, ça recommence !
-Rassure-toi Georg, tu n’es pas malade ! »

L’interpellé leva les yeux vers le verre à la clarté opalescente, puis il fronça un sourcil…
« Comment tu pourrais le savoir d’abord ?
-Du moins, on peut toujours l’espérer !
-De quoi ?
-Que tu ne sois pas malade !
-Mais je vois… des… images bizarres dans mon miroir ! J’ai forcément un problème !
-Peut-être que non, si tu espères le contraire !
-Ouille, avec quoi tu viens là ?
-Si tu n’espères pas l’inespéré, tu ne parviendras pas à le trouver…
-Euuh! »

Le bassiste se massa le front, puis posa à nouveau son attention sur le visage blanc nacré qui se mouvait avec une étrange facilité dans le miroir. Celui-ci se mit à rire, en voyant que le musicien semblait légèrement perdu dans ses pensées…

« Alors, dis-moi, est-ce que tu as trouvé qui j’étais ?
-Attends… Tu m’embrouilles là!
-C’est toi qui m’embrouillais la fois passée !
-Je suis malade, il faudrait d’abord que…
-Que tu sois sûr que tu sois !
-Mais oui je suis !
-Tout comme moi !
-Mais ça, je ne peux pas le prouver !
-Pourquoi pas ?
-Parce que tu es une tête dans un miroir qui parle… Et que… Tu es peut-être le produit de mon imagination !
-Et comment pourrais-tu prouver que je suis ?
-Si… tu me faisais un geste qui prouverait que tu es réelle !
-Je n’aime pas cette façon de penser là ! Je te dirais plutôt qu’il faut philosopher, car la pensée va plus vite que la réalité !
-Philosopher ?
-Oui, montre-moi que tu peux prouver que je suis, avec un peu de philosophie…
-Eh ! bien…Avant de le prouver, il faut que tu me le prouves toi-même !
-Il te suffit de m’accorder ta confiance pour cela !
-Te faire confiance, c’est beaucoup trop pour moi… Tu es un reflet, une image, je ne peux pas faire ça !
-Pourquoi pas ?
-Je viens de te le dire. Je n’ai pas grand-chose à parier en affirmant que tu existes, et comme le dirait Pas…
-Chut! C’est un voyage dans ta conscience au dessus de tes moyens, n’est-ce pas ?
-Je n’ai pas accès à mon inconscient en claquant des doigts ! Même si Freud…
-Comme dans tout voyage, le plus difficile est de franchir le seuil…Tu dois accepter de te poser des questions qui dépassent ta conscience ! Tu en es capable, Georg…Prouve-moi que je suis.
-Alors, je vais faire beaucoup plus simple…
- J’attends de voir !
-Tu as un nom ? »

Le visage de la jeune fille s’empreint d’une moue pensive, puis elle plissa les paupières en rigolant.
« Oui, pourquoi ?
-Si tu as un nom, ça veut dire qu’on t’identifie. C’est déjà un pas de plus vers la victoire: celle de prouver que tu es. Quelque chose sans nom a beaucoup moins de chances d’être, non ?
-Sûrement…
-Alors, quel est ton nom ? »

Les yeux du visage se mirent à pétiller…
« Mon… mon nom ?
-Oui, ton nom…
-Midona !
-C’est un beau nom… Je vais méditer là-dessus… Peut-être qu’il y a moyen que je croie à ce que tu me dis !
-Oui, médite seulement… La voix du silence est le chemin qui guide vers la sagesse… »


Et le visage s’effaça, aussi vite qu’il était venu, abandonnant le musicien à la vision de son reflet un peu rougi à l’endroit où il venait de se débarrasser de ce bouton qui le défigurait. Il resta un instant coi, repensant à ce dialogue complètement farfelu…

La moitié des personnes n’aurait rien compris à leurs propos, mais cette fille ne manquait pas de ressources intellectuelles…
Peut-être qu’au fond, elle était, pour pouvoir assimiler autant. Ou au contraire, peut-être était-elle l’illusion de la perfection. Ou encore, simplement un rêve qu’il vivait éveillé. Toujours est-il que depuis qu’il avait posé un nom sur ce visage, il se sentait prêt à accepter qu’elle soit autre chose que sa conscience ou qu’une hallucination.
Mais de là à la considérer comme une humaine, il faudrait qu’il médite encore de longues heures pour se sortir dans ce dilemme où il n’était pas vraiment sûr d’avoir quelque chose à gagner, si ce n’est une folie qui l’entraînerait dans les noirceurs des contradictions…

Toutefois, cette étrange jeune fille l’intriguait de par ses connaissances et sa faculté d’adaptation. La première fois, elle avait eut l’air perdue quant à ses propos, tandis que la seconde, elle se montrait capable de digresser philosophiquement à la perfection. Une telle vitesse d’apprentissage et de réflexion tient du miracle, comment a-t-elle pu assimiler aussi rapidement de tels principes et réussir à le troubler à ce point par la pertinence de son discours, c’est prodigieux ?

« Comment finalement douter de sa réelle existence puisqu’elle est capable de le pousser à une réflexion autrement plus élaborée que son schéma de pensée habituel ? Ou alors seraient-ce ses pensées qui perdaient en faculté au vu de ses fréquentations peu portées sur la rhétorique ? Quand même mes amis ne sont pas des idiots ! Mais il faut admettre que question pensée philosophique « ça ne vole pas haut ». N’empêche que cela me manquait ce genre de joutes oratoires, mon sens de la répartie a pris un sérieux coup de vieux, elle a quand même eu le dernier mot : c’est vexant … »

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Lun 23 Juin 2008 20:16 
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Chapitre 11 :

« Zut, il ne me reste que trente minutes et je ne suis même pas maquillé, peste Bill.
Saki et les autres vont encore me faire des remarques, pourquoi c’est toujours sur moi que ça tombe ?
-Parce que tu traînes toujours au lit et que tu retardes au maximum le moment de te lever, lui répond une voix rieuse. »


Le reflet du bel androgyne s’estompe pour une douce clarté qui laisse apparaître un fin et joli visage féminin qui le regarde en souriant. La glace se déforme légèrement et on entend un petit grésillement au moment où la tête semble en sortir pour occuper un espace tridimensionnel.
De surprise mêlée de peur, Bill laisse échapper de ses mains le fard à paupières qui chute au sol en se brisant sous l’impact.

« Merde, c’est bien ma chance !
-Tu en as un autre dans la seconde poche de ta valise noire !
- Comment tu sais ça toi ?
-Je le sais !
-Tu es effrayante, lui lance-t-il d’une voix rendue plus aiguë par la peur.
-Je te l’ai dit la première fois, je ne te veux pas de mal, je suis là pour t’aider !
-M’aider en quoi, en t’immisçant dans ma vie ?
-Pour le moment, en évitant que tu sois trop en retard, ce qui pourrait t’attirer des ennuis !
-Quels ennuis ?
-Du genre : te retrouver sans garde du corps, coincé dans l’ascenseur avec des groupies !
-Tu parles de toi ?
-Ah non, je ne peux pas être dans les miroirs et dans un ascenseur en même temps.
-Les miroirs ?
-Heu, le miroir je veux dire !
-Tu prédis l’avenir ?
-Non, personne ne peut le prédire, l’avenir n’est pas écrit ; certains chemins sont plus ou moins tracés, certains passages obligatoires, mais le libre-arbitre reste le maître mot.
- Alors comment peux-tu deviner ce genre de choses !
-Je ne les devine pas, je les sais tout simplement !
-C’est impossible !
-Il faut croire que non !
-J’en aurai le cœur net ! »


Bill sort de la salle bain, entreprend de sortir la valise noire du placard, et répand la moitié du contenu sur le sol dans sa hâte d’atteindre la fameuse poche. C’est finalement d’un enchevêtrement de boxers, de t-shirts se déclinant dans quasi toutes les couleurs qu’il finit par extirper victorieusement la boite de maquillage du fin fond de la valise. Enjambant le tas de vêtements, il regagne précipitamment la petite pièce. Il dispose encore de vingt minutes.

« Tu me sauves la vie !
-N’exagérons rien, ce n’est que du fard à paupières !
-A tes yeux peut-être, mais aux miens c’est indispensable.
-Tu découvriras bientôt qu’il y a bien plus important dans la vie !
-Quoi donc, la musique ?
-La vie elle-même !
-C’est une menace ?
-Que nenni ! Au grand jamais je ne te menacerais, je t’aime bien trop ! »


Cessant de se farder, le jeune homme observe son vis-à-vis d’air intrigué : quelle étrange révélation. Cette personne qui se cache derrière, ou plutôt dans les miroirs, serait-elle amoureuse de lui ? Vouloir un amour parfait, un amour pur, un amour unique et éternel, n’est-ce pas son rêve ? Mais au point de matérialiser son souhait sous la forme d’un être éthéré qui vit dans les miroirs… En fait d’être immatériel, l’est-elle réellement ou moins qu’il n’y paraît ?

Les yeux dans les yeux, ils s’observent longuement, d’aucun n’osant rompre le silence, la magie de ce moment où le temps semble suspendu…

Bill doucement, tend sa main et du bout des doigts dessine les contours de ce charmant visage, qui semble frissonner sous cette caresse. Il y voit une larme couler, qu’il recueille précieusement sur le bout de son index. Il examine un instant la précieuse goutte qui trône au bout de son doigt, avant de la porter à ses lèvres en en savourant le goût salé. Cette fois, il est sûr que ce n’est pas un mirage, pas un fantôme, ni une illusion, mais un être bien réel, qui ressent la souffrance et la peine, qui est capable de pleurer. Un cœur et une âme au-delà des miroirs.

Il plonge à nouveau son regard dans celui de la jeune fille qui admire le moindre de ses mouvements, émue par le geste que vient d’accomplir le chanteur. En bafouillant légèrement, elle interrompt cet instant magique qui la met légèrement mal à l’aise.

« Je regrette !
-Quoi ?
-D’être ce que je suis !
-Humaine ?
-Non !
-Tu n’es pas humaine ?
-Si !
-C’est pas clair !
-Je regrette, ce qui a été, qui aurait pu être et ne sera probablement jamais !
-C'est-à-dire !
-Je n’appartiens pas à ce monde et n’y appartiendrai probablement jamais.
-Probablement ! Cela laisse entrevoir une possibilité ?
-Le temps y répondra… il te reste environ trois minutes.
-Tu reviendras ?
-Je serai toujours là pour toi !
-C’est une promesse ?
-Oui et je ferai tout pour la mener à bien.
-Comment ?
-En te préservant ! Maintenant va, l’heure tourne et bientôt il ne sera plus temps.
-A bientôt !
-Si tu manques Saki, prend le second ascenseur sur la gauche, évite à tout prix le premier … »


Sur ces étranges paroles, le visage de l’énigmatique jeune fille se fond dans le verre, l’opalescente luminosité s’estompe pour laisser place à son visage d’ange, dont seul l’œil droit est ombré par d’habiles coups de pinceaux. Hâtivement Bill termine de se maquiller, encore sous le coup de cette rencontre et de ses révélations surprenantes autant qu’effrayantes. En frissonnant, il achève son œuvre par un peu d’eye-liner.

Il saisit sa veste au passage et sort précipitamment de la chambre, pour voir, en bout de couloir, la porte de l’ascenseur se refermer sur Tom, Toby et Saki, ils ne l’ont pas attendu. Se souvenant de la mise en garde, il se met devant la seconde porte et appuie sur le bouton. Après un moment qui lui semble interminable, les portes s’ouvrent sur une cabine vide. Le noiraud en franchit le seuil. Au moment même où les portes se referment, il entend un vacarme assourdissant et voit six groupies en sortir. Il a eu de la chance, mais est-ce bien de la chance ?

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 29 Juin 2008 21:48 
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Chapitre 12:

Portant la main à son cœur, puis réarrangeant une fine mèche de cheveux derrière son oreille gauche, Midona se met à sourire. Elle tient contre sa poitrine son journal, un ouvrage soigné, lacé par une lanière de cuir.

S’installant à son aise sur son bureau, elle pose le livre devant elle, puis se saisit d’une plume qu’elle trempe dans un encrier en or qui reflète la lumière du lustre en cristal disposé au dessus de son lit à baldaquin.

Cherchant ses mots, elle laisse la plume lui caresser les lèvres, alors qu’elle songe à quelques souvenirs. Les yeux rivés sur le portrait peint de son père, elle profite de ce moment de solitude pour exalter intérieurement sa joie, qui se manifeste par de petits cris ravis, mais néanmoins discrets.

Puis, elle trempe à nouveau la plume dans l’encrier, ouvre une page vierge dans son journal, avant de poser sa main sur l’ouvrage jauni. Des lettres rondes jaillissent de ses mouvements, écrites à une vitesse affolante, alors que ses yeux pétillent d’un bonheur sans limites.

« TH für immer

-Rapport contact 2:

Je les aime ! Peut-être les premières pensées qui me traversent l’esprit quand je pense à eux…
Les revoir, ça m’a fait un bien fou. Il faut dire qu’entre les journées de solitude où j’étoffe soigneusement ma collection d’objets qui les concernent, j’ai souvent envie de parler, sans avoir personne avec qui dialoguer.

Mais soyons un peu plus sérieuse.
Tom n’a pas beaucoup changé par rapport à la fois passée ! Toujours aussi malpoli, très peu accueillant. On dirait qu’il n’a comme but que de rabaisser ceux qui l’entourent, et qu’il n’a d’yeux que pour lui.
Il m’a lancé de ces regards ! A croire qu’il me hait ! Pourtant, j’ai été délicate avec lui !
A part ça, il est vraiment mignon ! Bien musclé, tout ce dont rêve une fille de mon âge, même si je ne peux évidemment pas dire ce genre de choses à n’importe qui; il faut rester raisonnable. Dommage qu’il ne soit pas un peu moins égocentrique…

Pour ce qui concerne Gustav, j’ai particulièrement désapprouvé l’un de ses gestes. Il m’a lancé un verre d’eau à la figure! En soi, ça m’a fait rire, mais j’avais si peur que cela cause une défaillance du système! Tu imagines, si je me retrouvais coincée entre deux mondes ? Qu’est-ce que je ferais ? Sinon, j’ai bien l’impression qu’il a du potentiel, ce petit, et qu’il est bien capable de découvrir qui je suis. Mais laissons-le mijoter encore un petit peu dans ses mystères ! Il est intelligent, mais un coup de main ne lui sera pas de refus !

J’ai fait preuve de beaucoup de talent avec Georg ! J’ai bien fait d’aller chercher quelques bouquins de psychologie dans la bibliothèque de Maman ! Je lui ai lancé des phrases auxquelles il n’a absolument rien compris…
Il avait réussi à bien me retourner les neurones la fois précédente, mais là, c’était à moi de le faire mijoter un peu dans son ignorance ! Il m’a même demandé mon nom!
D’ailleurs, je ne saurais pas vraiment décrire cette onde de chaleur qui m’a parcourue quand il m’a appelée « Midona ». Je suis sûre qu’ils ne prennent jamais la peine de s’intéresser aux prénoms des autres fans, et à vrai dire, ça m’a fait plaisir. Comme si quelque part, ils acceptaient que je me lie avec eux.

Je sais que je ne devrais pas espérer ce genre de choses, mais comme toute adolescente, j’ai mes rêves. Ce serait dommage de m’obliger à les briser…
L’espoir fait vivre, n’est-ce pas ?

…Ma plus belle rencontre, ça a été celle avec Bill…
Au début, je l’ai un peu effrayé, mais il n’était pas aussi farouche que précédemment. Ce qui m’a touchée, c’est quand il a posé sa main sur ma joue. Je ne savais pas que cela pourrait me faire tant d’effets vu les circonstances. Nos mondes respectifs sont à la fois si proche et si lointain, mais j’ai senti la chaleur de sa peau sur mon visage. Tu imagines ? Bill Kaulitz m’a touchée ! Et j’ai pu apprécier ce moment dans le calme. Pas comme s’il me l’avait fait devant d’autres filles qui se seraient mises à hurler.

C’est peut-être ce privilège qui fait de moi l’humaine la plus heureuse du monde.
Je les ai vus, je les ai entendus, je les ai touchés. Mais tout ça, juste entre eux et moi…
Bref. C’est magique…

- Prévisionnel:

Les revoir le plus tôt possible, quand ils seront disponibles…
Surtout, essayer de ne pas me trahir, ne donner aucun indice. Même si certains m’ont malheureusement déjà échappé !

Je pense notamment aux grésillements, qui risqueraient de mettre la puce à l’oreille au groupe.

Mais par-dessus tout, je dois être plus discrète, car j’ai failli me faire prendre par Père ! Ou peut-être que si j’attends un peu d’amélioration, il y aura moins de risques !


Quoi que…
Attendre trop, je ne pourrai pas le faire. Ils me manqueraient bien trop !
On improvisera ! »


Elle referma son livre en replaçant le buvard, puis elle éteint sa lampe de bureau avant de se diriger vers le tiroir secret. Elle sentait encore l’excitation fourmiller dans ses jambes fines ! Le temps de se baisser, quelqu’un frappa à la porte.

« Midona, ma chérie, il est temps que tu te couches ! Tu as eu une journée éprouvante ! Je croyais qu’en revenant du labo, tu serais déjà dans ton lit ! »

L’interpellée cacha son livre sous sa robe de chambre, en se mordillant les lèvres. Voyant que son père ne bougeait pas, elle répondit d’une voix douce:

« Oui Père, ne t’inquiète pas, je terminais de lire mon livre ! Il était vraiment passionnant, je n’ai pas pu décrocher avant la fin! Je me couche de suite !
-Parfait ! »


Les pas de son père s’éloignèrent, alors qu’elle rangeait le plus silencieusement possible son journal, sous des yeux d’or particulièrement attentifs, mais incapables de la trahir, ceux d’Heilig, sa chatte, sa confidente. Depuis bien longtemps elle recueillait ses pleurs, ses peines, sa solitude, voir sa petite maîtresse aussi heureuse lui arracha quelques ronronnements, tandis que la jeune fille faisait jouer le mécanisme du tiroir secret.
Puis, elle posa la main sur sa joue en montant sur son lit. Rien qu’à repenser à cette caresse, elle sentait son cœur rebondir dans sa poitrine. Elle avait du mal à y croire, et pourtant, elle était persuadée de l’avoir vécu. Certains membres du groupe ne la considéraient déjà plus comme une illusion, et pourtant, ils avaient tous pensé à un moment ou à un autre qu’elle n’était pas réelle. Cette caresse, cette chaleur qui avait parcouru son visage, c’était pareil. Ce n’était pas un mirage, mais elle avait du mal à s’en convaincre.

Parce que c’était eux…
Ses idoles…
Ceux qui devaient lui rester inaccessibles.

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 Sujet du message: Re: [FanFic: avec Istalas] Au delà des miroirs
MessagePosté: Dim 29 Juin 2008 22:16 
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Salem
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Inscription : Mer 30 Jan 2008 13:47
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herchant ses mots, elle laisse la plume lui caresser les lèvres, alors qu’elle songe à quelques souvenirs

Jadore cette phrase c est si...rêveur ...

et non les th c est pas des mirages,ils sont là vraiment :mimi

jadore Midian :mimi désoler d epas avoir poster mais mon pc est lent snif :sad

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Moi et Tom
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Double de l'esprit
....Amante de la nuit...


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